Les Parques

Les Parques dans la mythologie romaine
Les Parques sont des divinités maîtresses de la destinée humaine de la naissance à la mort.
Elles se présentent sous la forme de fileuses qui mesurent la vie des hommes et tranchent leur destin.
Leur nom vient du latin Parcae, de parco, parcere, « épargner ».
Les trois Parques – Bernardo Strozzi (1581-1644)
Origine des Parques
A l’origine, les Romains honorent une Parque, Parca Maurtia (la destinée) et une déesse, Neuna Fata, associée à la naissance, qui deviendra la Parque Nona.
Sous l’influence des Moires grecques qui président respectivement à la naissance, au déroulement de la vie puis à la mort, ils adoptent l’idée de trois Parques (Parcae), trois sœurs, Nona, Decima et Morta (les moires Clotho, Lachesis et Atropos).
Elles ont exercé leurs fonctions dès l’origine des êtres et des choses, elles sont aussi vieilles que la Nuit, la Terre et le Ciel :
– Nona, la Nuit, la Naissance
– Decima, la Terre, la Vie
– Morta, le Ciel, la Mort.
Elles veillent donc sur le sort des mortels et sur le mouvement des sphères célestes et l’harmonie du monde.
Les trois Parques, Marco Bigio, vers 1540-1550, Villa Barberini, Rome
Le rôle des Parques
Les Parques sont craintes et présentées sous des traits inquiétants, sous la forme de trois femmes aux visages sévères couronnées de narcisses ou d’or, d’une simple bandelette ou plus rarement voilées.
Pausanias et d’autres auteurs anciens les couronnaient de branches de chêne vert, espèce végétale au feuillage persistant symbolisant la pérennité, l’immuabilité entre la vie et la mort.
Elles président à la naissance des hommes, déroulent et tranchent le fil des destins.
Les Romains leur rendent de grands honneurs (et les Grecs aux Moires). Ils les invoquent ordinairement après Apollon, qui pénètre l’avenir comme elles, et leur immolent des brebis noires.
Hans Baldung Grien, les trois Parques, gravure sur bois, 1513, Strasbourg, Cabinet des Estampes et des Dessins
Les Parques et leurs représentations
Nona (Clotho des Grecs, celle qui file), la plus jeune des Parques, fabrique et tient le fil des destinées humaines.
Elle est souvent vêtue d’une longue robe de diverses couleurs, le plus souvent bleue, portant une couronne formée de sept étoiles.
Elle tient une quenouille qui descend du ciel vers la terre.
Sa forme francisée est Cloton à l’époque classique.
Decima (Lachesis des Grecs, celle qui répartit) déroule le fil et le met sur le fuseau.
Ses vêtements, de couleur rose, sont quelquefois parsemés d’étoiles.
On la reconnaît au grand nombre de fuseaux épars autour d’elle.
Morta (Atropos des Grecs, l’inévitable, l’implacable), la plus âgée, coupe impitoyablement le fil qui mesure la durée de la vie de chaque mortel.
Près d’elle, on voit plusieurs pelotons de fil plus ou moins garnis, suivant la longueur ou la brièveté de la vie mortelle qu’ils mesurent.
Le triomphe de la vérité ou Les trois Parques filant le destin de Marie de Médicis, ca 1622-1625, Pierre-Paul Rubens
Atropos et les Parques, entre 1819-1823, Francisco Goya (1746-1828)
Les Parques, ca 1885, Alfred Agache(1843-1915)
La fiche pour savoir
Les images des dievx des anciens : contenans les idoles, covstvmes, ceremonies, & autres choses appartenans à la religion des payens, 1581, Cartari Vincenzo, b. ca. 1500, Du Verdier Antoine, 1544-1600, Laplonce Richette Etienne – Duke University Libraries